La posture et le geste (1)
- Lionel Gaudin-Villard
- 17 mars
- 2 min de lecture
Position du corps et ancrage au sol

L'essentiel pour un chef d'orchestre est d'adopter une position stable, qu'il soit en mouvement ou immobile. Il est donc crucial de bien connaître son corps, de l'accepter et de maîtriser son centre de gravité. Que l'on reste immobile ou que l'on dirige en dansant, cela ne peut se faire que si l'on a une pleine conscience de son corps. La taille, le poids et la morphologie ne doivent pas être perçus comme des obstacles mais comme des outils permettant de se mouvoir librement avec un bon ancrage au sol.
Cet ancrage est fondamental car notre énergie corporelle doit être connectée à la terre pour déployer toute sa puissance et rayonner lors de la direction. Cette connaissance de son corps et des énergies constantes qui y circulent est d'une grande importance, car elles déterminent inconsciemment l'aura que l'on dégage en dirigeant.
L’ancrage corporel au sol est la faculté de se concentrer sur les sensations physiques de son corps. Il existe plusieurs méthodes pour y parvenir : la visualisation, la méditation, la respiration, les gestes… Parmi celles-ci, la respiration profonde et les gestes d’ancrage sont les plus directs et leurs effets sont immédiatement perceptibles.
Ces techniques peuvent être maîtrisées de manière innée ou acquises par l'apprentissage. Au-delà du calme et de la sérénité qu'elles procurent, la respiration profonde et les gestes d'ancrage favorisent la concentration et la connexion avec soi-même. La respiration aide à gérer l'énergie, tandis que les gestes permettent de maîtriser la mobilité des bras grâce à des mouvements concentrés et répétés, créant ainsi des réflexes et des automatismes. Avec le temps, ces réflexes gestuels deviendront naturels et définiront notre manière de diriger un ensemble.
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